L'Europe, Elbeuf et les jeunes
Pendant
les vacances de la Toussaint, quatre jeunes d'Elbeuf ont écrit des
articles sur le thème "L’Europe et les jeunes". Accompagnés par leur
animatrice Salima Mouhou, Aniss Bouhmid, Aïssata Lakhamé, Ibrahim Dem
et Ines Khalifa ont fait des recherches sur l'Europe autour d'Elbeuf,
mais aussi dans toute la région Haute-Normandie. Par exemple, les
jeunes ont écrit des articles sur le Service Volontaire Européen
(Espagne, Allemagne), un témoignage sur un mois à Malte ou une
interview avec David Durand de la Direction Régionale et Départementale
de la Jeunesse et des Sports de Haute-Normandie. Une dizaine d'articles
a donc été publié Vendredi 7 novembre 2008 dans "Le Journal d'Elbeuf".
Le
projet des jeunes reporters existe depuis 5 ans à la MJC d’Elbeuf en
collaboration avec l'APRE (Association Prévention de la Région
Elbeuvienne) et le Journal d’Elbeuf. Habituellement ce projet
journalistique se déroule pendant les vacances d'été, mais cette année,
il a également lieu exceptionnellement pendant les vacances de la
Toussaint. Les quatre jeunes reporters ont été sélectionnés
parmi une vingtaine des candidats. Du 27 octobre au 5 novembre
2008, les trois rédacteurs et le photographe n'ont pas uniquement
appris beaucoup de choses sur l'Europe et l’écriture d’articles, ils
ont aussi été rémunéré par l'APRE et l'agglomération d'Elbeuf. Le thème
"L’Europe et les jeunes" a été choisi en lien avec la présidence
française de l’'Europe et la Semaine Européenne de la Jeunesse qui
s'est déroulée du 3 au 9 novembre.
Voici quelques articles à lire de ces jeunes reporters...
ROUEN – PROGRAMME EUROPEEN JEUNESSE EN ACTION
Un service au service des jeunes
Dissimulé
entre les grands bâtiments du centre-ville rouennais, le PEJA
(Programme Européen Jeunesse en action) œuvre pour les jeunes. Il
s’agit d’un programme communautaire d’éducation non formel. Il vise
toute population âgée de treize à trente ans résidant légalement dans
un des pays participant au programme.
Le PEJA a différents
objectifs. Il cherche à valoriser la citoyenneté européenne. En vu des
taux élevés d’abstention des jeunes aux élections, il vise également à
les encourager à la vie démocratique. Afin d’éviter que de tristes
événements de l’Histoire de l’Europe ne se reproduisent, le PEJA invite
chacun à agir pour la paix, la solidarité et la diversité culturelle.
De plus, il est possible pour un jeune d’être soutenu dans la mise en
place d’activités et d’acquérir des connaissances. « Le PEJA comprend
cinq actions » explique David Durand, conseillé d’éducation populaire
et de jeunesse. La « jeunesse pour l’Europe » est l’une des actions
menées par ce service. Elle vise à développer la citoyenneté et la
compréhension mutuelle des jeunes. La deuxième dont le but est de se
mettre au service d’un projet d’intérêt général dans une organisation
d’un pays est le « SVE » (Service Volontaire Européen). « Beaucoup de
jeunes sont intéressés par ce service car il leur apporte un réel
enrichissement personnel. Le fait de partir seul dans un pays étranger
forge le caractère ! », confie David Durand. Un autre projet du PEJA
tente de promouvoir les échanges et la coopération avec d’autres
régions du monde. Le PEJA invite également au partage des compétences
et des bonnes pratiques afin de les transférer au niveau européen
régional ou local grâce au « soutien aux acteurs de jeunesse ». La
dernière action qui favorise les échanges de bonnes pratiques et
l’organisation des débats par les jeunes, se nomme la « coopération
politique européenne dans le domaine de la jeunesse ». «Toutes les
actions du PEJA sont basées sur un enrichissement et un
apprentissage mutuel et non pas formel » précise David Durand. A la fin
d’un projet, les jeunes volontaires se voient remettre un « youth pass
» qui témoigne de leur participation. Tout un ensemble de mesures
prises à l’intention des jeunes qui ne peuvent que leur être bénéfique.
Inès KHALIFA, Ibrahim DEM
Aniss BOUHMID
Aïssata LAKAME
PORTRAIT – ABDOULAYE KONTE
Un volontaire français tombé sous le charme de l’Espagne.
Quand
l'opportunité se présente à vous, il est difficile de passer outre.
C'est ce que pense Abdoulaye Konté, animateur au centre Boby Lapointe
de Cléon. Ce jeune homme de vingt-sept ans ne s'était pas imaginé une
seconde que travailler avec des enfants dans un pays étranger pouvait
être réalisable. Grâce au SVE (Service Volontaire Européen), son rêve
est devenu réalité!
Lors d'un séminaire européen de deux jours à
Fécamp, c'est là que tout commence. En 2002, Abdoulaye, âgé alors de
vingt et un ans, s'engage auprès d'une école espagnole dans laquelle il
s'occupe des enfants du voyage. Durant six mois, il découvre une
culture qu'il ne connaissait pas et améliore sa maîtrise de la langue,
“en partie grâce aux enfants”, avoue-t-il. Une première expérience qui
lui donne l'occassion, aujourd'hui, de parfaire son CV. Logé dans un
appartement, il vit en colocation avec sept filles, toutes issues de
différents pays d' Europe. “J'étais le seul garçon, et je vous avoue
qu'il est parfois difficile de faire valoir son opinion au milieu d'une
communauté exclusivement féminine”, explique-t-il, le sourire aux
lèvres. Mais ce frein entravant son intégration a bien failli mettre
fin à son séjour! Il a fallu l'intervention de son tuteur sur place
pour remédier à cette situation, et remotiver Abdoulaye. “Ce fut
une très belle expérience malgré tout que je conseille à tout le monde”
conclut-il. Sur place, il a assisté entre autres à des “Fallas” (
Défilé de marionnettes immenses dans les rues ) et a réservé son temps
libre au sillonage de Valence, ville dans laquelle Abdoulaye a été
accueilli. Les sorties entre amis étaient également de la partie.
Sévilla a notamment été une destination phare de son séjour dans
laquelle il y a appris l'histoire de l'Espagne. Ces six mois ont été
aussi l'occassion pour Abdulaye de créer un projet subventionné par le
PEJA dans le cadre des “initiatives de jeunes”. Notre volontaire a
alors créé un sketch-théatre mettant en scène divers ateliers centrés
sur le racisme et les droits de l'enfant. Le téléphone deux à trois
fois par semaine a suffit à Abdoulaye pour perpétuer le lien familial
jusqu'à son retour en 2003. Nuits blanches en fêtes, joyeuses
retrouvailles, mais aussi pleurs ont été le lot de la fin de ce
séjour.
DEM Ibrahim. KHALIFA Inès.
Daniel Hadwiger